COMMUNIQUÉ

Expulsion des sans-papiers
du 9ème collectif

Une violence inacceptable

24/01/2005 — Le 9ème collectif de sans-papiers a occupé le siège de la Fédération des élus du parti socialiste de la Seine Saint-Denis au Pré-Saint-Gervais, afin d'obtenir un soutien public de ce parti politique et des engagements réels. Depuis des années, les seules réponses que trouvent les sans-papiers sont des réponses humanitaires prises en catimini et au cas par cas, et qui n'ont jamais rien résolu. Les sans papiers n'ont guère d'autre choix que d'organiser de telles actions pour attirer l'attention sur leur sort.

Après six jours d'une occupation difficile, le collectif de sans-papiers a reçu pour toute réponse une expulsion violente des locaux. Nouvelle manifestation de cécité face aux mouvements de sans papiers et volonté de les faire taire : de nouveau, on s'en est pris aux victimes d'une législation et de pratiques iniques, plutôt que de s'attaquer aux causes et de revoir une politique dite de maîtrise des flux guidée avant tout par la précarisation et la répression des étrangers.

Le Gisti dénonce les méthodes violentes utilisées par des militants du PS pour expulser les occupants du lieu et juge inadmissible que des enfants en bas âge aient été soumis à de fortes doses de gaz lacrymogène. Il est d'autant plus choquant que les victimes de cette répression aient ensuite fait l'objet d'une plainte pour violence en réunion et dégradation de biens.

Quatre sans-papiers ont été arrêtés en vue d'expulsion. La mobilisation du 9ème collectif a permis d'obtenir la libération samedi par le juge d'un de ces sans papiers. Les trois autres, dont l'un vit en France avec femme et enfant, risquent à tout moment d'être renvoyés.

Le Gisti a saisi la Défenseure des enfants en raison des violences faites à des mineurs. Il demande la libération des sans-papiers arrêtés et appelle à venir les soutenir.

Paris, le 24 janvier 2005

Voir aussi :

• Le site web du 9ème collectif : http://pajol.eu.org/rubrique154.html