ÉLOIGNEMENT DES ÉTRANGERS EN SITUATION IRRÉGULIÈRE

- L'INTERPELLATION SUR LE TERRITOIRE -
 

Fondement juridique :

Principe

Le contrôle de situation d'un étranger peut s'opérer sur le territoire :

I. Contrôles de situation d'un étranger interpellé lors d'un contrôle d'identité

Cadre juridique

Art 78-1 du CPP : " Toute personne se trouvant sur le territoire national doit accepter de se prêter à un contrôle d'identité effectué dans les conditions et par les autorités de police visées aux articles suivants ".

L'identité d'un étranger peut donc être contrôlée dans les MÊMES CONDITIONS que celles d'un CITOYEN FRANÇAIS.

Seul un officier de police judiciaire ou, sur l'ordre et sous la responsabilité de celui-ci, un agent de police judiciaire peuvent procéder à ces contrôles.

Règle générale

Le contrôle d'identité est opéré pour les motifs suivants :

L'étranger sera tenu de présenter au policier, ou au gendarme, conformément aux dispositions de l'alinéa 4 de l'article 8 de l'ord. du 02.11.1945, les documents sous le couvert desquels il est autorisé à séjourner en France à partir du moment où sa qualité d'étranger aura été déterminée à la suite d'un contrôle d'identité.

II. Le contrôle des titres des ressortissants étrangers en dehors des contrôles d'identité

Ce cadre juridique ne doit être utilisé qu'à défaut, lorsque les conditions de contrôle en application de l'article 78-2 du CPP ne sont pas réunies, en raison d'une jurisprudence constante particulièrement restrictive.

La loi n°93-1027 du 24 août 1993 relative à la maîtrise de l'immigration et aux conditions d'entrée, d'accueil et de séjour des étrangers a modifié l'article 8 de l'ordonnance n°45-2658 du 2 novembre 1945 relative aux conditions d'entrée relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France.

Sur l'ensemble du territoire français, et en dehors de tout contrôle d'identité, toute personne de nationalité étrangère doit être en mesure de présenter les pièces ou documents sous le couvert desquels elles est autorisée à circuler ou à séjourner en France (documents de voyage, visa, titres de séjour, récépissés de demande ou de renouvellement de ces titres, autorisation provisoire de séjour - art.8 alinéa 3).

Cependant, conformément à la jurisprudence de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation (Arrêt VUCKOVIC et BOGDAN), l'appréciation de la qualité d'étranger ne doit pas être fondée sur le seul aspect physique de la personne mais sur " des éléments objectifs déduits des circonstances extérieurs à la personne même de l'intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d'étranger ".