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 |   | ANAFÉ  
  Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers
  COMMUNIQUÉ 16/11/2001  Après avoir 
          échoué une première fois, le gouvernement tente 
          à nouveau, à l'occasion de l'examen par le Sénat 
          de la loi sur l'autorité parentale, de faire passer un amendement 
          visant à officialiser le maintien des mineurs étrangers 
          isolés qui se présentent aux frontières françaises 
          en zone d'attente. Sous prétexte de garantir la représentation légale 
          des mineurs par la nomination d'un administrateur ad hoc, le gouvernement 
          entérine définitivement la possibilité de les priver 
          de liberté dans l'attente de leur refoulement. Cet amendement ne tient aucun compte des avis exprimés de toutes 
          parts depuis plus d'un an : 
           
             La CNCDH, qui s'est autosaisie de cette question au mois de septembre 2000, 
              « recommande l'admission immédiate des mineurs 
              sur le territoire ».  
             Dans un rapport parlementaire du 11 octobre 2000, Louis Mermaz 
              soutient que « l'admission des mineurs doit être 
              la règle ».  
             Le HCR, en décembre 2000, condamne la législation 
              et la réglementation française et considère 
              que « les mineurs demandeurs d'asile ne devraient pas 
              faire l'objet d'une détention en zone d'attente. Ils devraient 
              avoir un accès systématique au territoire ». 
             
             Pour la Défenseure des Enfants, « tout mineur 
              étranger isolé arrivant doit par définition 
              être considéré comme en danger », 
              et en conséquence ils doivent avoir « l'assurance 
              formelle qu'ils seront accueillis sur le territoire » 
              (octobre 2000).  
             Le 4 octobre 2000, un groupe d'organisations [1], demandait que tout « mineur étranger 
              isolé » fasse l'objet d'une « admission 
              immédiate », tout en appelant au respect de 
              la présomption de minorité et du dispositif de protection 
              des mineurs (saisine du juge des enfants et du juge des tutelles). 
             Aujourd'hui, de plus en plus souvent, la justice entérine le 
          placement et le renvoi de mineurs étrangers, alors que l'ordonnance 
          du 2 novembre 1945 relative à l'entrée et au séjour 
          des étrangers en France prohibe toute mesure d'éloignement 
          à leur encontre. Maintenant sa position conforme aux engagements 
          internationaux de la France (Convention internationale des Droits de 
          l'enfant et Convention de Genève relative au statut des réfugiés) 
          selon laquelle « dès lors qu'un mineur étranger 
          se présente seul, une situation de danger doit être présumée », 
          l'Anafé propose que soit précisé explicitement 
          à l'article 35 quater de l'ordonnance du 2 novembre 
          1945 (qui organise le maintien des étrangers en zone d'attente) 
          que cette disposition ne s'applique pas aux mineurs de dix-huit ans. Pour tout renseignement contacter : Anafé/Gisti (01 43 14 84 84) 
          ou Hélène Gacon (01 53 10 26 36) Associations membres de l'anafé : amnesty international, 
          section française  association des juristes pour la reconnaissance 
          des droits fondamentaux des immigrés  cimade  comede 
           fasti  forum réfugiés  fédération 
          générale cfdt des transports et de l'équipement 
           france terre d'asile  gas  gisti  ligue des 
          droits de l'homme  migrations santé  mrap  
          sud rail  syndicat des avocats de france  syndicat de la 
          magistrature  syndicat des pilotes de l'aviation civile  
          syndicat cfdt adp  syndicat cfdt air-france Sont également signataires : acat  association 
          d'accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés 
          en France  service national de la pastorale des migrants  
 
 Sur ce thème, voir aussi : 
 
 Notes[1] Constitué de : AMJF, 
          ANAFE, CIMADE, NAEMO, COFRADE, GISTI, LIGUE DES DROITS DE L'HOMME, MRAP, 
          SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE, SNEPS PJJ, LA VOIX DE L'ENFANT 
 
           
            Dernière mise à jour : 
             
            20-11-2001  22:37
            .  Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2001/anafe/mineurs-2.html
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