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         NOTES 
        
        17/07/2001  Dans un avis 
          sur l'asile en France rendu public le 9 juillet 2001, la Commission 
          nationale consultative des droits de l'homme propose une vaste réforme 
          tant des procédures (entrée sur le territoire, instruction 
          des demandes) que des conditions d'accueil des demandeurs d'asile (hébergement, 
          accès aux droits, travail, accompagnement social).  
        Considérant que « la situation actuelle ne correspond 
          pas aux exigences élémentaires de respect des droits de 
          l'homme », la CNCDH se livre à un bilan très 
          critique des conditions d'exercice du droit d'asile en France, à 
          tous les niveaux : asile à la frontière, traitement 
          des mineurs isolés, interprétariat, délais, droits 
          de la défense... Pour remédier à ces dysfonctionnements, 
          elle propose le remplacement des différents acteurs de la procédure 
          d'asile (police des frontières, préfectures, OFPRA) par 
          une autorité administrative indépendante unique, dotée 
          d'une autonomie budgétaire très large. 
        On regrettera toutefois qu'une fois affirmée en préambule 
          la nécessité d'une refonte globale du système, 
          la CNCDH consacre l'essentiel de son avis à des recommandations 
          visant à aménager l'existant.  
        Parmi les recommandations relatives aux conditions de vie des demandeurs 
          d'asile, on retiendra l'autorisation de travailler après six 
          mois à dater du dépôt de la demande d'asile, la 
          garantie d'un accompagnement juridique et administratif d'une aide économique 
          équivalente au RMI, et l'augmentation des places en CADA. 
        La CNCDH se préoccupe aussi des déboutés du droit 
          d'asile, préconisant un droit au séjour pour ceux d'entre 
          eux dont les arrêtés de reconduite auraient été 
          annulés par le juge administratif, en raison des risques en cas 
          de renvoi dans leur pays d'origine, sur le fondement de l'article 3 
          de la Convention européenne des droits de l'homme. Plus obscure 
          est la référence, pour faire bénéficier 
          leurs ressortissants d'un même traitement, aux pays « qui 
          font officiellement l'objet de moratoires de renvoi ». 
        Le dernier chapitre de l'avis est consacré à l'harmonisation 
          des politiques d'asile en Europe. Après une très contestable, 
          voire dangereuse recommandation relative à la délivrance 
          de « visas asile » par les postes diplomatiques 
          à l'étranger, ce chapitre, qui fait référence 
          aux travaux menés au niveau de l'UE dans ce domaine, est d'une 
          lecture malaisée pour les non spécialistes. Il est préférable, 
          pour une vision complète et détaillée de ces questions, 
          de se reporter au rapport préparatoire correspondant (Étude 
          sur l'asile en France) annexé à l'avis. 
        Voir aussi :  
         
           
        
        
  
           
            Dernière mise à jour : 
             18-07-2001  11:40.   
Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2001/cncdh/index.html
  
 
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