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COMMUNIQUÉ

La sécurité pour qui ?

Le Gisti appelle aux manifestations
du 15 décembre 2002
à Paris, départ Gare du Nord, à 14h
à Calais, devant la mairie, à 15h
(ailleurs : se renseigner sur place)

12/12/2002 — Les exilés non admis au règlement de Sangatte ont droit, comme tous les sans-papiers, à la sécurité.

Le camp de Sangatte avait été décrit comme « un abcès de fixation » d'étrangers en quête d'un refuge en Europe. Le ministre de l'intérieur français est fier d'annoncer qu'il a « réglé le problème ». Le deal entre la France et l'Angleterre règle effectivement le cas du millier d'exilés résidant à Sangatte : les uns vont être admis en Grande-Bretagne, et quelques centaines d'autres vont avoir droit au séjour en France. Quant aux non-résidents de Sangatte — passés, présents et à venir —, non seulement rien n'est réglé pour eux, mais ils sont l'objet d'une répression massive.

Tout autour de Calais, le dispositif policier mis en place est impressionnant. Une véritable chasse à l'exilé a été ouverte, avec distribution massive d'arrêtés de reconduite à la frontière et, selon des témoignages nombreux, brutalités diverses, comme celles que subissent des personnes emmenées à des kilomètres de Calais et relâchées en pleine campagne. Les mesures dissuasives et arrestations ont lieu bien au-delà de la zone de Calais : jusque dans les gares de l'ensemble du territoire par lesquelles sont susceptibles d'arriver des « réfugiés ».

Pendant ce temps, s'annonce le vote d'une loi, dite « de sécurité intérieure », ensemble de mesures contre tous ceux qui sont désignés comme dangereux : les pauvres, qui mendient, qui s'installent dans des squatts, qui prennent le train sans payer ; les jeunes, qui se regroupent au bas de leur immeuble ; les prostitué(e)s… Les moyens de surveillance et de répression policière vont être accrus.

Les étrangers non admis au séjour vont plus que jamais devoir se cacher, être privés de l'accès à un travail légal, à un logement, à la protection sociale, risquer à tout moment d'être expulsés vers un pays en guerre ou instable. Pour eux, à quoi correspond l'idée de sécurité, si chère au gouvernement français qui les pourchasse ? Peut-il y avoir sécurité pour tous les citoyens si les libertés fondamentales des pauvres et des étrangers sont en permanence menacées ?

Il n'y a de sécurité pour personne sans le respect des droits fondamentaux de tous, ceux des migrants et des sans-papiers comme ceux des autres citoyens.

Le 15 décembre, journée contre les lois LSQ (Loi sur la sécurité quotidienne) et LSI (Loi sur la sécurité intérieure), le Gisti appelle à manifester, à Paris comme à Calais et ailleurs

  • pour l'abrogation de la LSQ et le retrait du projet de LSI ;

  • pour la régularisation de tous les sans-papiers en Europe ;

  • pour que les demandeurs d'asile aient le libre choix de leur pays d'accueil ;

  • pour la liberté de circulation et d'installation.

Paris, le 12 décembre 2002

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Dernière mise à jour : 15-12-2002 19:20 .
Cette page : https://www.gisti.org/doc/actions/2002/lsi/index.html


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