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Réseau éducation sans frontières 80 % de perdants au loto de Sarko ?24/09/2006 Plus de 30 000 dossiers reçus en préfecture cet été dans le cadre de la circulaire du 13 juin. Un immense espoir… Mais parmi toutes les familles concernées, qui remplissaient pour la plupart les critères définis par le ministère, seules 6924 ont été régularisés, sans surprise. Les préfectures ont ignoré les dossiers et appliqué les quotas définis à l’avance par le Ministère de l’Intérieur. Un soulagement pour 6 924 parents d’élèves, mais l’angoisse pour les 26 614 familles refusées au loto Sarko ! D’autres n’ont pas encore été convoquées. Certaines n’ont toujours pas reçu de réponse. A ces familles s’ajoutent toutes les personnes seules ou les couples qui ne remplissaient pas les conditions de la circulaires et qui, de ce fait, n’ont pas déposé de demande. Pour elles, pas de faux espoir, mais la même peur d’être expulsées. Tous ces gens vivent aujourd'hui dans l'attente et l'angoisse.« Quelqu'un qui n'a pas de papiers en France a vocation à être raccompagné chez lui », a déclaré le ministre de l'Intérieur, en précisant bien que le fait d'avoir un enfant scolarisé ne donnait pas le droit de rester en France. Le 15 septembre, il adresse une nouvelle note aux préfets : « Vous êtes amenés à mettre à exécution, conformément à la loi, des mesures d'éloignement à l'encontre d'adultes, parents d'enfant (s) mineur (s), dont vous avez rejeté la demande de régularisation. J'appelle tout particulièrement votre attention sur le fait que l'exécution de ces mesures ne doit en aucun cas donner lieu à l'interpellation de ces adultes par les services de police ou de gendarmerie dans l'enceinte ou à proximité immédiate d'un établissement scolaire. » C'est vrai : une interpellation à 6 heures du matin au domicile familial, c'est beaucoup plus humain. Au cours de l'été le chasseur d'enfants a pu expulser quelques familles et jeunes majeurs scolarisés : les chaises vides d'Abdallah, Aminata D., Aminata S., celle de Khalid, de Mourad, de Vladislav, de Jeff, celles des enfants Nouridou, des enfants Mutischi… représentent autant d'expulsions brutales et injustes.
Mais le Réseau Education Sans Frontières continuera, avec toutes les associations qui le composent et tous les citoyens qui soutiennent son action, à organiser le soutien et la solidarité autour des personnes et des familles menacées et de leurs enfants. Demain, partout, enseignants, parents d'élèves, élèves, voisins, citoyens, élus, nous serons encore là pour empêcher les expulsions et réclamer la régularisation qui permettra à tous de vivre ici dans la dignité.
La solidarité doit l'emporter contre la chasse à l'enfant… Mercredi 27 septembre
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