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Plein Droit n° 5, novembre 1988
« Immigrés : police, justice, prisons »

Encadré de l'article
« Policiers et immigrés »

Sur les quelque 110 000 policiers que compte la France, 90 000 sont des policiers en tenue. Ce sont les plus « visibles ». Les divers corps de police se trouvent fréquemment en contact avec les immigrés.

La Police parisienne (P.P), la « Maison », qui assure en grande partie la mission de police dans la capitale, est bien sûr concernée au premier plan. Dans toutes les autres villes (banlieue, province), ce sont les polices urbaines qui sont affectées à la sécurité publique.

La Police de l'Air et des Frontières (PAF) enfin, surtout dans les aéroports de Roissy et d'Orly, veille à la régularité des entrées et des sorties du territoire français, les compagnies républicaines de sécurité servent de force d'appoint à la P.P., la P.J. (police judiciaire) ou la PAF et ont donc ponctuellement (occupations de foyers, certaines opérations « coup de poing ») affaire aux immigrés.

La formation très succincte des policiers ne les prédispose pas à une bonne connaissance des populations immigrées. Les syndicats de policiers, et en particulier la FASP (Fédération autonome des syndicats de police), préconisent des mesures concrètes dont les conséquences pourraient, si elles étaient appliquées, n'être pas négligeables pour les immigrés : cette « clientèle » privilégiée don être traitée dignement dans un pays qui se veut un État de droit... Mais la réforme de la police ne saurait être le seul fruit de négociations entre des groupements corporatistes très influents et le pouvoir central. L'abandon du rapport Belorgey sur la police, au profit du plan Joxe basé sur la modernisation de la police, a écarté un certain nombre de vraies questions auxquelles il n'a pas été répondu depuis.

Dominique Lhuillier conclut ainsi son récit de sa vie aux côtés de policiers : « (...) J'ai trouvé dans l'organisation policière à la fois ce à quoi je m'attendais (la rigidité bureaucratique, un univers masculin, un fond de racisme latent...), mais aussi beaucoup d'autres choses, parfois de réelles surprises. L'essentiel pourrait être résumé dans la rencontre avec une très grande diversité et richesse humaine, un désir d'expression intense, une profonde insatisfaction et une volonté de changement. Et du côté des civils, un fort investissement personnel dans leur métier. Mais parler d'ouverture de la police implique aussi une ouverture du public vis-à-vis d'elle... ».

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Dernière mise à jour : 5-04-2001 15:08.
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/plein-droit/05/encadre.html


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