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 Plein Droit n° 18-19, octobre 
  1992 
  « Droit d'asile : 
  suite et... fin ? » 
        
        Voir aussi l'article  
          « En Suisse, loterie humanitaire » 
        « Certains États déterminent arbitrairement 
          les critères d'application des obligations internationales, se 
          laissant guider par leurs idéologies ou par leurs intérêts 
          particuliers », grondent deux organismes centraux de l'Église 
          catholique dans un document récent intitulé Les réfugiés, 
          un défi à la solidarité des personnes [1]. 
          Les conseils pontificaux de Cor Unum et de la Pastorale des migrants 
          et des personnes en déplacement y dénoncent « une 
          convergence préoccupante de choix politiques tendant à 
          réduire le nombre d'entrées et à décourager 
          de nouvelles demandes d'asile ». 
        Appelant au respect des conventions internationales existantes, l'Église 
          juge qu'il est nécessaire d'en étendre la portée 
          à des catégories de victimes encore non protégées. 
          Se prononçant en faveur de « normes d'asile territorial 
          internationalement acceptables », elle estime ainsi que 
          « ceux qui fuient des conditions économiques qui 
          menacent leur vie et leur intégrité physique doivent être 
          traités différemment de ceux qui émigrent simplement 
          pour améliorer leur situation ». 
        Sur le principe de l'« ingérence humanitaire », 
          dernière stratégie à la mode pour secourir, mais 
          aussi fixer chez elles, les victimes de l'oppression ou de la misère, 
          l'Église parle de « légitimes interventions » 
          qui « ne pourront être considérées 
          comme des violations de la souveraineté nationale ». 
          Mais cette bénédiction des canonnières humanitaires 
          ne l'empêche pas  pensant sans doute très fort 
          à l'Europe qu'elle ne nomme pas  de constater que 
          les demandeurs d'asile, « hier considérés 
          avec sympathie parce que lointains, sont rejetés aujourd'hui 
          parce que trop proches et trop envahissants ».  
        Notes
        [1] Les réfugiés, 
          un défi à la solidarité, Cor Unum et la Pastorale 
          des mirants et des personnes en déplacement, Cité du Vatican, 
          septembre 1992, 26 pages (disponible à la Pastorale des 
          migrants, 269 bis, rue du Faubourg Saint-Antoine  75011 Paris). 
         
           
          
           
            Dernière mise à jour : 
             2-04-2001  11:10.   
Cette page : https://www.gisti.org/
doc/plein-droit/18-19/semonce.html 
            
  
 
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