action collective

Campagne Collectif Asile Île-de-France
Pas d’asile sans accueil digne
Non à la privation des conditions matérielles d’accueil pour les personnes demandeuses d’asile

📣 Aujourd’hui, nos associations rappellent à la France son devoir d’accueil digne de tous les demandeur·euse·s d’asile ! Nous dénonçons la pratique punitive du retrait des Conditions Matérielles d’Accueil (allocation mensuelle et hébergement) qui condamne les personnes exilées à vivre dans des conditions d’existence inhumaine pendant toute la durée de leur demande d’asile.

Les personnes en demande d’asile privées de leurs CMA et accompagnées au sein de nos associations témoignent de leurs difficultés.

Tous les jours, pendant 7 jours, une nouvelle vidéo sera publiée sur notre page « Vidéos et visuels de la campagne « Pas d’asile sans accueil digne ».

Faites la circuler pour dénoncer la situation !


Sur tout le territoire français, des milliers de personnes demandeuses d’asile en très grande précarité dorment à la rue, font la queue devant les distributions alimentaires, défilent dans les permanences associatives. Elles sont des centaines en Île-de-France.

Et pourtant, selon la directive européenne Accueil [1], les pays membres de l’Union Européenne ont l’obligation de garantir un niveau de vie digne à tous les demandeur·se·s d’asile sur leur territoire.

En France, cette obligation se concrétise par l’attribution de conditions matérielles d’accueil (CMA) : une allocation mensuelle [2], un hébergement décent et un accompagnement administratif et juridique.

Ces conditions essentielles permettent uniquement de garantir un minimum vital aux personnes.

Malgré cela, la loi française prévoit de nombreux cas de privation totale des conditions matérielles d’accueil en contradiction avec le droit européen.

Cette pratique punitive et arbitraire met les personnes dans une situation de détresse extrême, elle sanctionne les personnes en portant atteinte à leur dignité.

La France a été condamnée par la CEDH (Cour européenne des Droits de l’Homme) en juillet 2020 [3] pour les « conditions d’existence inhumaines » des personnes demandeuses d’asile qui l’avaient saisie. La Cour a conclu que les autorités françaises étaient responsables « des conditions dans lesquelles les requérants s’étaient trouvés pendant des mois, vivant dans la rue, sans ressources, […] ne disposant d’aucun moyen de subvenir à leurs besoins essentiels [...] ».

Or, malgré cette condamnation au plus haut niveau, la France continue de manquer à ses obligations, contraignant un nombre considérable de demandeur·se·s d’asile à dormir à la rue sans qu’aucun de leurs besoins essentiels ne soient satisfaits.

Nos associations demandent à la France de tenir compte de sa condamnation par la CEDH et de donner les CMA à toute personne en demande d’asile, indispensables à leur survie quotidienne.

3 mai 2021

Liste des signataires :

  • ACAT
  • ARDHIS
  • COMEDE
  • DOM’ASILE
  • JRS
  • GAS
  • GISTI
  • LE CEDRE SECOURS CATHOLIQUE
  • LA CIMADE
  • LDH
  • SOLIDARITE JEAN MERLIN
  • UTOPIA 56

Vidéo Campagne Pas d’asile sans accueil digne

Documents joints :


[1Directive 2013/33/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 établissant des normes pour l’accueil des personnes demandant la protection internationale.

[2Les demandeur·se·s d’asile n’ont plus le droit de travailler depuis 1991.

[3CEDH, 5e sect., 2 juill. 2020, N.H. et autres c. France, nos 28820/13, 75547/13 et 13114/15.

Voir notre dossier « Jungles, campements et camps d’exilés en France »

[retour en haut de page]

Dernier ajout : mardi 4 mai 2021, 14:46
URL de cette page : www.gisti.org/article6593