Il faut régulariser les sans-papiers qui travaillent… et tous les autres

En réponse aux syndicats (CGT, CFDT) et aux associations (Ligue des droits de l’Homme, Cimade) qui sollicitaient un « règlement juste et adapté à la situation actuelle des travailleurs sans-papiers », le premier ministre vient de réaffirmer qu’il ne sortirait pas du cadre législatif actuel.

Face à cette fin de non-recevoir, la lutte s’organise en région parisienne et en province.

L’Union départementale CGT 75 vient de rappeler que seule la grève décidée collectivement dans l’entreprise, sous la couverture légale d’une organisation syndicale, constituait un moyen de pression efficace sur le gouvernement.

Dans le Bas-Rhin, la CGT et la Cimade ont créé un collectif pour la régularisation des salariés en situation illégale et annoncent des actions coup de poing dans les prochaines semaines.

En Seine et Marne, l’union départementale CGT 77 a commencé à regrouper plus de cent dossiers individuels et sollicite les associations pour mener, à ses côtés, la bataille jusqu’au bout.

A Paris, plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers installés à la Bourse du travail depuis la fin du mois d’avril réclament la régularisation de leur situation.

Le Gisti appelle tous les travailleurs sans-papiers à se syndiquer dans les organisations prêtes à soutenir leur lutte au sein de l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Il invite les organisations syndicales à se préoccuper aussi des sans-papiers isolés sur leur lieu de travail, et/ou non-déclarés. En revanche, il met en garde ceux qui seraient tentés de déposer des dossiers individuels auprès des préfectures, démarche qui peut se révéler un piège : une récente note de la préfecture des Hauts de Seine incite les fonctionnaires à procéder à l’interpellation aux guichets des sans-papiers qui tentent une démarche de régularisation.

La reconnaissance du droit au séjour pour les immigrés qui travaillent en France s’impose aujourd’hui comme une évidence. Mais le nécessaire réglement de la situation des travailleurs ne doit constituer que la première étape vers la régularisation de tous les sans-papiers.

Paris, le 13 mai 2008
Réponse de M. Fillon à Bernard Thibault
Com UD CGT 75
Com UD CGT 77
Article des dernières nouvelles d’Alsace

Documents joints :

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Dernier ajout : mercredi 14 mai 2008, 10:06
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