Français et étrangers, ensemble pour l’égalité des droits
Manifestation à Paris, mercredi 18 décembre

En 2006, le Gisti avait contribué, avec plusieurs centaines d’organisations (associations, syndicats, partis), à la fondation du Collectif « Uni(e)s Contre une Immigration Jetable » (UCIJ) pour s’opposer au projet de loi modifiant une nouvelle fois le Code de l’Entrée, du Séjour et du Droit d’Asile (Ceseda). Nous condamnions une politique basée sur la stigmatisation des étrangers et sur la volonté de lier étroitement le droit au séjour aux besoins estimés de l’économie.

Aujourd’hui la situation des étrangers s’est encore dégradée. L’asile est accordé au compte-goutte, les expulsions continuent, et trop de personnes, au premier rang desquelles les sans-papiers, restent soumises à une terrible précarité, victimes d’un système qui, non content d’encourager leur surexploitation au travail, les pénalise sur le plan du logement, de la santé, de l’insertion sociale et professionnelle ou de la vie familiale. Les régularisations, qu’il faut arracher une à une, se font trop souvent avec des titres précaires qui ne permettent pas le plein accès aux droits.

Ce qui était inacceptable sous la présidence de M. Sarkozy ne l’est pas moins sous la présidence de M. Hollande. Nombre de citoyennes et citoyens ne comprennent pas que soit poursuivie à l’identique une politique qu’ils et elles croyaient avoir dénoncée avec leurs votes. Nombreux sont celles et ceux qui manifestent leur solidarité avec les hommes et les femmes sans papiers, avec les familles menacées d’expulsion, avec les exilés des jungles, avec les mineur·e·s laissé·e·s à la rue...

Fidèles à notre engagement de 2006, nous refusons toute politique migratoire qui repose sur une logique répressive et xénophobe, nous dénonçons la persécution des Roms ainsi que toute discrimination ou stigmatisation en lien avec l’origine ou la religion.

Nous luttons pour l’avancée des droits dans notre pays, nous voulons une égalité effective des droits entre français et étrangers et le respect pour tous des droits fondamentaux, que ce soit dans le travail, l’éducation et la formation, l’accès aux soins, aux prestations sociales, à la retraite, le recours à la justice, la vie privée et familiale.

Nous réclamons :

1. la fin de la catégorisation administrative des étrangers, qui multiplie de manière absurde et opaque les statuts ;

2. la délivrance de titres de séjour de plein droit, sur des critères objectifs en lieu et place du discrétionnaire et de l’arbitraire ;

3. le retour à l’esprit des réformes de 1984, qui avaient instauré la carte de résident, c’est-à-dire un titre de séjour dont la pérennité est garante du plein accès à tout ce qui permet l’intégration.

Enfin nous voulons que la promesse - faite en 1981 - du droit de vote pour les résidents étrangers soit tenue.

Comme premier acte d’une campagne nationale, nous appelons, avec l’ensemble des organisations de l’Ucij, aux manifestations organisées le 18 décembre 2013, journée internationale des droits des travailleurs migrants et de leurs familles.

À Paris, RDV mercredi 18 décembre,
18H, métro Belleville

5 décembre 2013

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Dernier ajout : mercredi 11 décembre 2013, 11:13
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