Expulsions d’Afghans, entrave à l’exil de Syriens, mise en danger d’interprètes étrangers de l’armée
Un gouvernement socialiste délibérément inhumain
Demain, 8 juin 2013, un jeune Afghan prendra sans doute l’avion pour Kaboul, expulsé par M. Valls, qui l’ajoutera à ses trophées de chasse, à côté d’Ahmed Sohail, le jeune Pakistanais de 24 ans éconduit pendant les fêtes de fin d’année, et de tant d’autres.
Quelques jours plus tôt, un autre Afghan a échappé de peu à ce mauvais sort grâce à un juge des libertés et de la rétention.
Sans le moindre scrupule, le gouvernement français expulse en direction des pays les plus dangereux de la planète. L’« humanité » dont il se prévaut dans ses discours ne vaut pas mieux que celle de ses prédécesseurs de droite. Une « humanité » de pacotille.
On peut tout craindre d’un gouvernement qui n’hésite pas à imposer un visa supplémentaire (visa de transit) aux Syriens au moment où le bilan de la guerre civile a franchi le seuil des 100 000 morts [1].
On peut tout craindre encore d’un État qui se refuse à protéger la majorité des 800 collaborateurs afghans de son armée en Afghanistan auxquels le président de la République n’a accordé que 166 visas [2], quand le premier ministre conservateur britannique en délivre plus de 700 aux siens.
Dans une France dont les dirigeants sont en majorité socialistes, l’inhumanité à l’égard des migrantes et des migrants reste décidément la règle.
[1] Voir les communiqués Anafé/Gisti : « Quand la France tente d’empêcher les Syriens de fuir » (4 février 2013), « Le Conseil d’État abandonne les réfugiés syriens à leur sort… en volant au secours du gouvernement français » (25 mars 2013)
[2] « Lettre ouverte au Président de la République : Quelle protection pour les auxiliaires afghans de l’armée française ? », communiqué Gisti du 8 janvier 2013
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