Article extrait du Plein droit n° 11, juin 1990
« Travail au noir ? Travail clandestin ? Travail illégal ? »
Place de la Réunion
un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation »
(article 1er de la loi du 31 mai 1990).
Depuis 60 jours, 65 familles résistent sur le pavé parisien pour obtenir un logement décent. Une extraordinaire solidarité s’est manifestée : 2000, 5 000 et, le 16 juin, 15 000 Parisiens de tous horizons ont manifesté leur indignation.
La mobilisation de la population face au scandale des expulsions, les interventions de l’Abbé Pierre et des différentes organisations religieuses, syndicales, associatives et politiques ont contraint la Gouvernement à nommer un médiateur.
Nous sommes révoltés par l’immobilisme de la Mairie de Paris et la paralysie de l’État :
- les familles demeurent à la rue
- les droits de l’homme et de l’enfant sont bafoués.
Ces événements sont révélateurs d’une crise profonde du logement à Paris :
- spéculation effrénée
- flambée des loyers
- précarisation des locataires
- pénurie des logements sociaux
- clientélisme dans les attributions de logements sociaux.
- destruction des quartiers populaires.
Les négociations engagées entre la Ville de Paris, la Préfecture, les sociétés de HLM et les familles doivent aboutir d’urgence.
Nous sommes conscients que ces expulsions sont le prélude à une vague de mise à la rue sans précédent.
Nous exigeons :
- le relogement immédiat des familles
- l’arrêt définitif des expulsions sans relogement
et que soit appliqué le droit au logement à Paris.
Signataires du communiqué :
Syndicat des Avocats de France — Les Verts (Paris) — CSF — UD.CGT — Commission diocésaine « Justice et paix » Mémoire Fertile — GISTI — ACDL — Église Réformée — CNL Fédération sud PTT — Union des Travailleurs Communistes Libertaires — MRAP — Lutte Ouvrière — LCR — PCF — Ligue des Droits de l’homme — Emmaüs — FASTI
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